Dynamisme culinaire sur les Champs-Élysées

L’avenue des Champs-Élysées, souvent perçue comme un pôle touristique majeur, confirme son statut de destination gastronomique à part entière. Le quartier, qui s’étend jusqu’à l’Arc de Triomphe, connaît une période de renouveau et de diversification, proposant bien plus que des boutiques de luxe ou des établissements parfois qualifiés d' »attrape-touristes ». L’offre de restauration y est dense et variée, capable de satisfaire aussi bien une clientèle en quête de raffinement que ceux cherchant un déjeuner à prix maîtrisé.

Diversité de l’offre et nouvelles ouvertures

Cette vitalité s’illustre par de récentes ouvertures aux concepts variés. Sur le toit du 26 de l’avenue, Aqua Kyoto offre désormais un nouveau rooftop avec une vue imprenable sur la Tour Eiffel et le Grand Palais. Pour les amateurs de tradition, L’Alsace, véritable institution depuis 1968, continue de servir ses célèbres choucroutes et plateaux de fruits de mer. Non loin, le Beefbar, qui a repris l’espace historique de La Fermette Marbeuf, séduit les amateurs d’histoire avec sa spectaculaire salle classée Art Nouveau.

La signature des grands chefs et les concepts solidaires

Le chef étoilé Thierry Marx est particulièrement actif dans le secteur. Il signe Onor, un restaurant gastronomique au 258 rue du Faubourg Saint-Honoré, qui met l’accent sur l’engagement solidaire et a récemment obtenu une étoile Michelin. Le chef est également aux commandes du Réséda Café, au sein du Grand Palais. Parallèlement, des adresses comme Bonne Table proposent une cuisine de saison généreuse et solidaire à deux pas de l’avenue. Enfin, pour une ambiance plus festive, Frivole, un bar-restaurant ouvert jusqu’à 2h du matin, a inauguré sa terrasse cachée au sein de la Maison Champs-Élysées.

Contraste en Allemagne : le secteur de la restauration en difficulté

Un tableau bien différent se dessine outre-Rhin. Le secteur allemand de l’hôtellerie-restauration a enregistré une baisse notable de son chiffre d’affaires au mois d’août. Selon l’Office fédéral de la statistique, les revenus ont diminué de 1,2 % par rapport au mois précédent. Corrigé de l’inflation, le recul atteint 1,4 %. La comparaison annuelle est encore plus préoccupante : par rapport à août 2024, les recettes réelles ont chuté de 3,5 %.

Une crise structurelle et des coûts croissants

Avec ces résultats, la branche risque d’enregistrer sa sixième année consécutive de pertes. « Les coûts explosent, les clients sont plus sensibles aux prix et les chiffres d’affaires baissent », a commenté Guido Zöllick, président de la fédération allemande Dehoga (hôtellerie-restauration). Les professionnels n’ont pu stabiliser leurs bilans que par des augmentations de prix parfois significatives. En valeur nominale (incluant l’inflation), la baisse du chiffre d’affaires en août n’était que de 0,6 % sur un an. Dans le détail, l’hôtellerie a vu ses revenus réels baisser de 1,8 % en août, tandis que la gastronomie a connu un recul de 0,6 %.

L’espoir d’une baisse de la TVA

Face à cette situation tendue, le secteur place ses espoirs dans une action du gouvernement fédéral. L’industrie milite pour une réduction permanente de la TVA sur les repas en restaurant, qui passerait de 19 % à 7 % à partir de janvier 2026. Il semble toutefois peu probable, selon les échos de la branche, que cette éventuelle baisse soit intégralement répercutée sur les prix payés par les consommateurs. « Sans le maintien à sept pour cent de la TVA, ce n’est pas seulement la diversité gastronomique qui est menacée, mais aussi une perte notable de qualité de vie et de culture de l’accueil dans nos centres-villes », a prévenu M. Zöllick.